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Nutrition des plantes Bilan mitigé pour l’industrie en 2018

Au pupitre, Renaud Bernardi, président de l’Unifa. À sa gauche, Florence Nys, déléguée générale. © I. Lartigot/GFA

En 2018, l’industrie des engrais, amendements et biostimulants, représentée en France et en Europe par l’Union des industries de la fertilisation, a connu une situation de fragilisation de ses activités.

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En dehors du contexte de crise agricole ou de conditions météorologiques exceptionnelles (surfaces de colza en baisse et hiver sec entraînant une augmentation des reliquats dans le sol), plusieurs indicateurs économiques (à l’exception du chiffre d’affaires de 2,1 milliards d’euros et du tonnage en légère hausse à 18 Mt commercialisées) du secteur ont affiché une baisse :

Distorsions de concurrence

L’Unifa alerte sur les conséquences de mesures économiques ou réglementaires trop restrictives ou coercitives qui accroîtraient la vulnérabilité du secteur. « L’industrie de la nutrition des plantes est confrontée à des difficultés qui menacent sa compétitivité en France et en Europe. Cette situation est de nature à impacter les performances de l’agriculture française et, à terme, la souveraineté alimentaire de la France », s’inquiète Renaud Bernardi, président de l’Unifa. D’où la demande pour ses adhérents du maintien des conditions d’une concurrence juste avec les autres acteurs européens et les pays tiers.

Des chantiers en cours

Dans le cadre de la publication du nouveau règlement européen des matières fertilisantes, l’Unifa a engagé un travail de normalisation nécessaire à sa mise en œuvre. Elle a aussi été force de proposition sur les aspects agricoles de l’économie circulaire dans le cadre de la loi éponyme qui devrait être votée à la fin de l’année 2019.

De même, l’Unifa a participé au printemps dernier à l’élaboration du guide de bonnes pratiques français dans le cadre du plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (Prépa). Le bilan reste toutefois mitigé puisque « sans mesures dans le scénario tendanciel, la France verrait une augmentation de +3 % à +4 % de ses émissions d’ammoniac en 2020 et en 2030, par rapport à 2005, soulignait le président. Les efforts doivent être menés sur les engrais minéraux simples. Car actuellement, on observe une stagnation des formes les moins émissives, contre une progression des formes les plus émissives, en l’occurrence les solutions azotées. »

I. Lartigot

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